Méditation de fin et début d’année

Sommaire

Les mots de Candice Marro

Le dernier jour de l’année peut être vécu comme un rappel du caractère cyclique de la vie.

Nous abordons tous les transitions et changements de manière différente. Certains d’entre nous sont soulagés que 2016 se termine et portent leurs espoirs dans la nouvelle année qui vient, tandis que pour d’autres ce changement d’année ne signifie rien de majeur, simplement une occasion de faire la fête, de faire un break avant que le cours de la vie ordinaire ne reprenne.

Pourtant, nous partageons tous cette tentation ou superstition de fin d’année qui est de dresser une liste résolutions pour l’année prochaine. Ce que je ferai, ce que je ne ferai plus, etc.La plupart du temps, nous savons que nous ne tiendrons aucune de ces résolutions et oublions rapidement les avoir formulées. Alors pourquoi cette envie de renouveau, de promesse de lendemains qui tiendraient enfin leurs promesses ?

Nous sommes tous pris dans un tourbillon de sollicitations, d’obligations, d’engagements, de choses à prouver, d’étapes à franchir et il devient de plus en plus difficile de prendre du recul, de faire le nettoyage, de classer les dossiers professionnels et personnels, bref de faire de l’espace dans notre esprit, dans notre cœur et dans nos émotions afin de laisser monter un autre regard sur ce que nous sommes, nos envies, nos besoins, le cours à donner à notre quotidien. Nous en sommes donc réduits à ces quelques jours de l’année où nous sommes censés clôturer, finaliser, faire le point.

Pourtant, c’est au cœur de notre vie de tous les jours que devrait s’opérer ce tri, cet espace, ce Shabbat. C’est l’un des sens du dimanche pour les Chrétiens, ce 7ème jour où l’on ne fait rien, où l’on se met au repos, en transition, en pause, pour mieux sentir, mieux aimer, mieux voir, être au lieu de faire. De nos jours, nous ne respectons plus ces temps. Même nos enfants ne se reposent pas le week-end, leur agenda rempli de choses à faire, devoirs, amis à voir, art à pratiquer, compétitions ou autre.

Nous nous épuisons et nous épuisons nos familles avec cette croyance qu’être équivaut à faire, à avoir un emploi du temps rempli, des centaines de mails par semaine, des messages constants, un réseau facebook, what’s app, instagram, twitter, etc. Il faudrait être présent partout, tout le temps. Nous esquivons le silence, la pause, le retrait comme nous tentons d’esquiver l’absence, le vide, la non-identité, la solitude, tout ce qui, de près ou de loin, nous ramène à l’omniprésence de la mort, d’une fin à ce monde tel que nous le connaissons.

Dans toutes les traditions et méditations, le silence est célébré, recherché, comme une mise face à soi essentielle, comme une condition libératrice indissociable de la connaissance de soi. Des temps de retraite en découlent, temps où nous ne tentons pas de nous échapper du quotidien, bien que ce puisse être une motivation initiale, mais au contraire où nous nous mettons face à nous-mêmes, où nous nous octroyons ce temps de rencontre avec notre âme, notre conscience, ce afin de mieux revenir à notre vie, de reprendre son cours en ayant plus de cartes en main pour piloter, plus de conscience des enjeux auxquels nous sommes confrontés.

La retraite nous invite à nous extraire afin d’observer, de respirer, de faire un bilan intérieur avec la vie elle-même et laisser émerger les priorités que nous ne parvenons plus à entendre lorsque nous sommes ‘pris’ par notre quotidien.

De même, la solitude n’est pas synonyme d’isolement. La solitude est un moyen de retour à soi grâce auquel nous donnons la priorité à la relation avec soi.

Nous savons tous que pour bien être avec autrui, pour bien aimer, il est essentiel de s’aimer soi d’abord, a minima d’être en relation avec Soi. Or, tant de nos relations se construisent sans ce prérequis et deviennent alors une distraction, un moyen d’échapper au malaise personnel, de colmater des brèches, de chercher l’amour et l’acceptation qui nous manquent dans le regard de l’autre, dans l’approbation de l’autre. S’il est vrai que l’autre peut être un merveilleux vecteur de réparation, de retour à soi, d’amour ou d’amitié partagé, aucune relation ne peut s’épanouir ou nous conduire sur le chemin de l’entièreté et de l’intégrité si la relation primordiale de soi à soi, de soi à la vie, de soi au sens n’est pas solidement établie.

Ce dernier jour de l’année peut être vécu comme un rappel à l’essentiel. Peut-être ne devrions-nous pas faire une liste de résolutions mais plutôt faire un bilan de nos tendances personnelles, de nos relations, de notre relation à nous-même, de nos ressources actuelles ou à mettre en place afin d’être capables d’envisager chaque jour comme un jour nouveau, chaque matin comme une promesse, chaque nuit comme un bilan, un repos, une pause et de ne pas se laisser inconsciemment reprendre par le tourbillon que nous appelons nos vies.

Voici une petite méditation de fin d’année à faire seul ou à plusieurs, le 31 de chaque année ou plus régulièrement afin peut-être d’éviter d’accumuler les dossiers et de repartir dans le cours des jours sans voir où nous allons, sans piloter notre vie, en espérant que les courants ou les astres de 2017 nous seront favorables alors qu’au fond, nous pouvons décider de les naviguer à notre façon.

Il vous est proposé de la conclure en écrivant vos P.P.P.P (Plus Petit Pas Possible ©Psychologie Positive)

Que cette fin d’année vous soit agréable et paisible, qu’elle soit une fête ou une retraite, à plusieurs ou en relation de soi à soi.

Présence, Protection, Potentiel, Paix,

Candice Marro pour l’A.M.L.E

Méditation de transition, fin et début de cycle

Groupe d’âge : pour tous

Intention de la séance : identifier ce qui nous motive, ce qui nous ralentit, notre besoin prioritaire et établir nos Plus Petits Pas Possibles.

A quel moment : transitions, fin et début d’année, de cycle, de journée…

Prenez une feuille de papier ou un carnet et un stylo.

« Je m’installe dans une posture assise confortable, le dos droit, les pieds posés au sol ou en tailleur. Je prends conscience de mes points d’appui avec les différentes surfaces de contact : mes pieds avec le sol, mes pointes d’ischion avec la chaise ou le coussin, mes mains posées sur les cuisses. Bien posé sur mes pointes d’ischion, mon dos peut s’ériger, droit mais souple, jusqu’au cou et au sommet de ma tête.

J’essaie de ressentir ma posture de l’intérieur : est-ce que je me sens droit ou rigide, est-ce que la colonne se déroule vers le haut naturellement ou ai-je contracté les muscles pour tenir le dos ? Est-ce que ma nuque est raide, penchée vers l’avant… est-ce que ma tête se tient droite, dans le prolongement de la colonne vertébrale ou est-elle légèrement entrainée vers l’avant, vers l’arrière ?

J’observe, je ressens, sans rien modifier. Peut-être est-il possible de remarquer si le fait de prendre conscience de ma posture entraine automatiquement un réajustement du corps.

Je respire consciemment 3 fois : inspire par le nez, tout le corps inspire, expire par la bouche, tout le corps expire. Je répète 2 fois en observant dans quelle partie du corps ça respire le mieux : le thorax, le diaphragme, le ventre, partout en même temps ?

Si une restriction respiratoire apparaît, après la troisième fois, je laisse venir des bâillements, des soupirs…

A présent, je vais me connecter à mes émotions dans cette période de transition. Je m’assois confortablement, comme si j’étais au cinéma, dans le siège du spectateur, face à l’écran, dans l’attente du film. Physiquement, je place mon attention le long de mon axe vertical : ce peut être au centre de ma colonne, au milieu de mon diaphragme, ou alors au centre du thorax, dans la région du cœur ou encore au centre de ma boite crânienne, en arrière du milieu du front. Je vais là où mon attention sent de se diriger spontanément, sans réfléchir.

L’écran s’allume, la première image qui apparaît est la représentation, la personne, la situation qui m’a procuré le plus d’émotions positives : du plaisir, du bien-être, de la confiance, de l’estime, du respect, de l’encouragement, de la joie, du bonheur, de la douceur, de l’amour. Je laisse se dérouler tous les moments associés à cette personne, cette situation qui ont laissé une empreinte positive et lumineuse dans ma vie cette année. Je ne réfléchis pas trop, ce qui apparaît peut être évident ou peut être une surprise, je constate, je ressens, je me remplis de ce souvenir, de cette séquence de film qui peut-être me fait sourire, me fait chaud dans le cœur, me donne envie que ça continue….

Je prends quelques minutes (2 ou 3) en immersion. La scène s’efface doucement de l’écran mais les impressions demeurent.

J’ouvre doucement les yeux et note toutes mes impressions, le ou les noms associés à cette séquence, les émotions que cela suscite en moi, les envies…

Je referme les yeux, reprends ma position spectateur. A présent, une séquence plus troublée, plus lourde apparaît à l’écran, peut-être un chagrin, une tristesse, une situation non réglée, un problème non résolu, une lourde charge de travail, une incertitude face à l’avenir. Je laisse monter cette problématique mais pour autant je ne suis pas immergé dans l’écran, j’observe ce qui s’y déroule, les pensées qui accompagnent cette scène, si elles tournent en boucle dans ma tête, le ressenti dans mon corps. Est-ce que je suis contracté, tendu, ai-je une boule au ventre, dans mon diaphragme ou dans la gorge, ai-je chaud, froid ? Mon souffle m’accompagne, il est régulier, toujours là. La scène qui se déroule n’offre peut être aucune solution, je sais que je vais devoir régler ce problème, retourner dans ce lieu qui peut être celui de mon travail, mon école, etc. mais je ne suis pas engloutit par le problème. Peut-être n’ai-je pas encore toutes les clés mais je sais que je peux ne pas me laisser affecter de la même manière qu’avant.

Je prends encore un moment, je respire, puis la scène s’efface de l’écran.

J’ouvre les yeux, je refais le même exercice qu’après la première séquence.

A présent, je ferme les yeux encore une fois, je reprends ma position spectateur et là, c’est moi qui apparais sur l’écran. Je me vois, comme par un effet miroir. Le moi sur l’écran regarde lui aussi le spectateur.

Qu’est-ce qui émane de ce moi à l’écran ? Quelle est mon expression ? Ai-je l’air doux, douce, tranquille, serein, heureux, nostalgique, triste, incertain, indécis, troublé, volontaire, plein de vie et d’enthousiasme ou au contraire fatigué(e) et vulnérable ? Je respire tranquillement, profondément, mon double à l’écran me regarde et respire avec moi. De quoi ce moi à l’écran a-t’il besoin ? S’il (elle) parlait maintenant, que dirait-il(elle) ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour lui (elle) ? Est-ce qu’il (elle) est impatiente de danser, de faire la fête, de vivre, d’aimer, de se détendre, de conquérir le monde, de faire avancer sa carrière, de mieux s’entendre avec les autres, de réparer une injustice, de se faire pardonner une erreur, de surmonter un échec, de célébrer une victoire ? J’identifie tout ce que ce moi à l’écran me montre, me dit, verbalement mais aussi par son expression faciale, corporelle…

Je prends encore 2, 3 minutes et je laisse l’écran redevenir neutre.

J’ouvre les yeux, de nouveau j’écris mes impressions, le message reçu, mes émotions positives ou perturbatrices, le ou les besoins identifiés ou simplement les points d’interrogation !

A présent je peux étirer mes bras, mes jambes, relâcher ma posture.

Je me remets face à ma feuille et pour chacune des 3 séquences je vais écrire mon PPPP, cette action, expression ou autre que je peux initier, qui est réalisable à court terme, encourage une résolution ou une progression, procure un mieux être ou amènerait une détente et qui me permet de faire croitre mon capital confiance et conscience !

Je peux choisir de partager cette méditation et ses résultats avec autrui, chacun s’exprimant sans être interrompu par les autres. »

Plus

Petit

Pas

Possible

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Candice Marro

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